mercredi 2 juillet 2014

l'innovation à caractéristiques chinoises

En matière d'innovation comme pour d'autres aspects, la Chine challenge nos définitions et vérités bien établies. L'innovation à caractéristiques chinoises, expression dialectique construite sur le modèle du slogan officiel "socialisme à caractéristiques chinoises" (qui désigne en fait son opposé: l'ultra-capitalisme chinois) s'est construite à l'origine sur le contraire de l'innovation: la copie, le reengineering, le dépôt de brevets qui souvent n'ont rien d'innovant). Aujourd'hui, on ne peut nier que de nombreuses entreprises chinoises font de la R&D. On s'est en aperçut quand les tribunaux chinois ont enfin commencé à sanctionner la contrefaçon...dont elles sont aujourd'hui les premières victimes! 

Selon l'étude McKinsey-MIT, l'innovation à la chinoise présente 3 aspects spécifiques:


1. Des produits fréquemment renouvelés

C'est une innovation incrémentale, sans  réelles ruptures technologiques. Le client chinois n'exige pas une qualité absolue mais d'avoir accès rapidement à des nouvelles fonctionnalités. Les entreprises doivent chercher à lancer très souvent de nouveaux produits ou développements des modes d'utilisation sans chercher la perfection technologique. A l'image de l'efficacité chinoise, c'est la rapidité qui prime sur la qualité. Selon la définition occidentale de la qualité, un produit est techniquement fiable lorsquil marche partout et en tout temps. Rappelons que cette exigence-là est celle qui fonde la science occidentale. 

A l'inverse, en Chine, est efficace celui qui résoud le problème vite. De fait, "le client chinois est habitué à un fort taux de renouvellement des produits. Le « must-have » c'est le dernier produit sorti, pas forcément le plus sophistiqué dans l'absolu."

2. Des produits « Suffisamment Bons »
Puisque les consommateurs chinois veulent les  produits dernier cri à un coût abordable, la variable d'ajustement est la qualité : «More than reliable products, the Chinese want «good enough» products "right now" even if "now" means the products are not working very well. They want affordable poducts and a reactive after-sales service when a bug occurs.» Conséquemment, il y a peu d'attachement à une marque en Chine. "Si un outsider propose de nouvelles fonctionnalités, le client chinois joue les infidèles sans complexe."

3. Des produits « toujours moins chers»
"Les Chinois ne cessent de repenser leur structure de coût et pratiquent le redesign to cost à haute dose". En Chine le cost-killing permanent prime largement sur l'amélioration continue à l'occidentale..... Le marché est tellement compétitif qu'il y a toujours un concurrent inventif qui parvient à faire baisser son prix.
"Innover à la chinoise ce n'est donc pas innover à l'occidentale. Là où nous cherchons sophistication, haut-de-gamme et perfection. La classe moyenne chinoise, elle, recherche un certain standing mais n'est pas prête à y mettre le même prix que les consommateurs de l'Ouest." 
Je ne partage pas tout à fait cette conclusion: nous cherchons tous probablement "un certain standing", pour des raisons différentes. Mais ce n'est pas tant une question de prix que de valeurs et donc de définition de ce qu'est l'efficacité d'un produit.  La vision daoiste du monde  ne repose pas sur l'idéal d'une Vérité (relayé ensuite par l'idéal moderne de Qualité) à atteindre, mais à l'image de l'eau, fluide, rapide, qui se fraie un passage. C'est ce que l'idée de "voie du milieu" 中庸之道 veut dire. Et l'innovation à caractéristiques chinoise en est la parfaite illustration, processus d'hybridation qui emprûnte le nécessaire à l'Occident pour façonner une créature (dragon) vraiment chinoise.  

source: ww.industrie-techno.com/frugale-bon-marche-sophistiquee-l-innovation-a-la-chinoise.30849

lundi 23 juin 2014

Nucléaire et manque de feedback en Chine

Le manque de feedback du partenaire chinois, qu'il soit client fournisseur ou la filiale elle-même, c'est la réalité vécue par  toutes les entreprises françaises. 

L'essentiel de mon activité consiste d'ailleurs à renouer les fils de la communication à distance, trouver le moyen de créer de la confiance et de l'engagement avec les interlocuteurs chinois. Pour ce faire, il est indispensable de comprendre comment ils fonctionnent, pourquoi l'opacité est la règle et la transparence une faveur faite aux amis, ce qu'ils attendent d'un bon partenaire (qu'il soit client, fournisseur, collègue français...) et aussi bien sûr d'adapter son mode de communication: apprendre à décoder l'implicite, les signaux faibles du désaccord chinois, apprendre aussi à passer des messages moins directs mais plus efficaces!

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Le manque de feedback en Chine, c'est d'une banalité!  

Mais lorsque l'excellent quotidien hongkongais South China Morning Post évoque le manque de feedback dans le domaine nucléaire, cela devient sensationnel car le risque engendré par une mauvaise communication interculturelle devient soudain plus tangible. 
Et pour cause, 2 European Pressurised Reactors (EPR) entrent en phase finale de construction à Taishan, 60km de Hong Kong. Chacun des EPR produira 2 fois plus d'électricité qu'un réacteur classique. Pour Areva, qui développe l'EPR et EDF, qui l'opère, l'enjeu chinois est énorme. Les 2 entreprises ont besoin d'un démarrage "safe" et "trouble-free" pour assurer le futur de ce nouveau produit. Cependant les autorités françaises ne cachent pas leur inquiétude:" Ce n'est pas toujours facile de savoir ce qui se passe sur le site de Taishan" selon Stéphane Pailler, responsable de l'Autorité de Sûreté nucléaire. "Nous n'avons pas une relation régulières avec les Chinois sur le contrôle de l'EPR, contrairement à la relation avec les Finlandais." 
Les premiers signes du malaise français sont apparus en février quand Philippe Jamet a reconnu devant le parlement français que les appels et les fax adressés à China's National Nuclear Safety Administration demeuraient sans réponse. Pas de feedback non plus de la part du constructeur China General Nuclear Power Corporation.
"Malheureusement, la collaboration n'est ps au niveau que nous attendions", selon Jamet."Un des explications de cette difficulté des relations est que les autorités de sécurité chinoises manquent de moyens. Elles sont débordées".

Débordées peut-être mais ce n'est certainement pas la cause du manque de feedback. On se rassure avec des explications totalement erronées. Dommage!

En mars, Jean Tandonnet l'inspecteur de la sécurité interne d'EDF publiait un rapport de visite à Taishan: "l'état de conservation des pompes et généraeurs de vapeur n'étaient pas au niveau et bien loin des standards des 2 autres EPR", en Finlande et en Normandie à Flamanville.

Cependant Herve Machenaud qui dirige EDF en Chine depuis longtemps a déclaré qu'EDF était satisfait des procédures de sécurité chinoises. En Chine, "il y a un vrai contrôle, indépendant, qui marche au moins aussi bien que dans la plupart des pays". Chez Areva, Philippe Knoche a confirmé que le régulateur chinois est "extrêmement exigeant".

This article appeared in the South China Morning Post print edition (20th of June 2014) as French point to concerns over nuclear plant

jeudi 19 juin 2014

Etre managé par un patron chinois

La China Business Review publie un petit témoignage intéressant sur le gap managérial qui existe entre les groupes internationaux chinois, et leurs collaborateurs  américains:

"Senior executives at Chinese multinationals tend to lack personal experience working in the United States. Without understanding the American business operating environment at the executive level, conflicts can arise with the company’s US-based leadership. Mark McMillan, former director of design engineering at Chinese athletic company Li-Ning, was one of the founding team members of its US operations. In September 2010, one and a half years after McMillan started working for Li-Ning, his US-based boss offered him a promotion to a global product development role based in Beijing. However, the Beijing management team did not agree with the decision and withdrew the offer two months after McMillan accepted and the promotion had already been communicated to his colleagues in Oregon.

Multiple general managers of North America from Chinese companies told (the author of the article) they began their roles excited and optimistic, only to later complaining they had virtually zero decision making authority and the corporate office in China had highly unrealistic expectations for the American business."

Intéressant témoignage qui doit être rapproché des expériences vécues par des managers français dans des entreprises chinoises. Etre managé par un patron chinois, c'est confronter deux visions du monde, de l'individu, du leadership.
 
 
 

mercredi 11 juin 2014

Company Culture in China



Chinese employees value companies with a clear vision and leaders they can admire and trust. 
(http://www.chinabusinessreview.com/company-culture-in-building-a-strong-and-stable-workforce-in-china/)

Corporate culture is not just a set of beliefs; it is comprised of values, patterns of behavior, and accounts and narratives that reinforce those values. While a successful culture can motivate employees, there is often a disconnect in how employees from different countries perceive the role company culture plays in their organization.
This is particularly true in China where similarities, but also sharp distinctions, exist between Chinese and non-Chinese employees. The MRIC 2013 Talent Report, the third in a series from MRIC (formerly the MRI China Group), a leading executive recruitment organization in China, surveyed more than 5,000 professionals and managerial talent across Greater China and Singapore to find out what matters to them, including their perception of company culture.
Understanding the needs and expectations of Chinese workers in terms of corporate culture helps foreign companies to cope with workforce challenges in competition for talent with other foreign companies and with local firms. In the past, competition for talent was mainly among Western multinational corporations (MNCs). However, recent trends show that candidates are increasingly being lured by local enterprises. Privately owned companies and state-owned enterprises (SOEs) are growing and maturing rapidly, making them look increasingly attractive when compared with Western MNCs in terms of career growth and development. These employers are also able to draw on strong nationalistic sentiments within the Chinese workforce because of the pride associated with working for a Chinese company—especially one that is seen as progressive and technologically sophisticated with good career opportunities—and the perception of no glass ceiling for Chinese employees. Because organizations often give their top jobs to leaders from their country or region, many Chinese employees would prefer to work for Chinese firms.
Conversely, the talent pool in in China is more educated and well-informed on business strategies, products, the management team, and the work environment at foreign companies. Employees increasingly look into the breadth of the platform of products, the commitment to growth and investment as well as the adaptability of these companies to market requirements and the local cultures. Even big brands are under closer scrutiny.

A good company communicates a clear vision

MRIC research confirms that employees value a clear vision of company direction, believing that a good understanding of where their company is heading can assure them of job stability and support their own career advancement.
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Employee retention by way of business direction and career advancement is reinforced in research conducted in August 2012 with a client in Mainland China. MRIC studied the tenure of 41 professionals and managers it had recruited for the client from 2002 to 2006. The average tenure was 5-6 years. Of those 41 professionals, 16 were still employed in August 2012 with an average tenure of 8.2 years.
Within this group all but one had been promoted at least once. These tenure rates are very high for China, where staff turnover rates above 20 percent are common. This research shows the correlation between employee tenure and promotion opportunities that are created through business expansion and business success.
Foreign companies tend to fare better than local companies in ratings of transparency and corporate governance. Nearly 47 percent of respondents rate their companies as good, compared with a good rating of 37.9 percent for those employed by local companies.
This remains an advantage for foreign firms. However, in the area of clear vision of company direction it is interesting to note that local firms and foreign firms rate about the same.
Previously, in a double-digit growth economy, foreign companies were investing aggressively and developing fast-track promotion schemes in China to help keep their existing talent. However, with the recent market slowdown and rising costs, people now realize that foreign companies do not necessarily offer broader roles or greater job security. Even the most talented professionals have been burned by short-term strategies or delayed manufacturing and investment projects. Candidates are now looking for realistic answers to questions about long-term growth.
As the market stabilizes, an increasing number of professionals will be looking for employers who demonstrate commitment and effective business strategies for the Chinese market. They have also become increasingly knowledgeable and sophisticated in making choices among potential foreign employers. Local companies, also gaining in product sophistication and market share, now draw talent from foreign companies.
From the MRIC perspective, in order to continue to attract new talent effectively, foreign companies will have to invest extra effort in:
  • Sharing information about their strategy, unique differentiators, and plans for growth in China.
  • Involving senior leaders in recruiting strategic talent at every level.
  • Communicating career paths and development opportunities during the recruitment process.

Chinese professionals want leaders they can admire and trust

Delving further into the most important aspects of company culture for Chinese and non-Chinese language speakers, the MRIC Talent Report also showed that Chinese-language respondents report greater focus on quality of leadership while Western-language respondents place greater emphasis on company values and their colleagues.
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As the mindset of the modern Chinese workforce has evolved, leadership needs have also changed; the new generation of leaders must have more than strong relationships and length of tenure to command respect. In the past, leaders only had to have hard analytical skills like accounting and engineering. Now the skills that help leaders deal with people—teamwork and communication—are equally valued and encouraged. This approach remains a challenge for local companies and thus an advantage for foreign employers.
However, authoritative leadership is still highly rated by Chinese respondents. It fosters a prescriptive, clear, controlled environment and can be reassuring for younger middle management and the professional workforce that is not yet comfortable in dealing with the complexity of business management in a Western-style, consensus-driven, and matrix-based environment.
When we look at the most important aspects of culture to Chinese employees—clear vision of company direction, respected leadership on one hand, transparency, governance and, more specifically for the younger generation, the belief in fairness and promotion on merit—we begin to build a picture of the expectations that are placed on foreign employers and their senior leadership teams to attract and retain their talent in China today.
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Foreign companies must foster a balanced leadership style and strength to be able to build and grow a business where talent can thrive and to deliver the organization’s vision in a way that allows employees to follow a clear direction, respect their leadership within a clear authority framework, and fulfill their aspirations for evolving career and lifestyle goals.
From the MRIC perspective, foreign companies must explore ways to implement the quality of leadership and transparency their employees are looking for, which can include:
  • Attracting and developing leaders, foreign and local, who are able to deal with China’s cultural complexity.
  • Creating greater clarity about roles, accountabilities and reporting lines.
  • Ensuring that employees receive regular reviews and have a clear understanding of their career development opportunities.

vendredi 23 mai 2014

Colloque «Yi Jing, modernité d’un ancien classique chinois» 14 et 15 juin 2014 à Paris

Le Centre Djohi, à l’initiative du fameux sinologue Cyrille Javary, organise les 14 et 15 juin 2014, un colloque sur le Yi Jing, le « Classique des Changements », livre de base du mode de pensée chinois. C’est la première fois qu’en France un colloque international est consacré à ce grand livre du Yin et du Yang qui tient en Chine une place comparable au «Discours de la Méthode» dans le monde occidental.
Yi Jing, modernité d’un ancien classique chinois

ce colloque réunit plus de 15 intervenants, chercheurs, spécialistes, utilisateurs, chinois, américains, suisse et français dans le but de mieux faire connaître le Yi Jing et de mieux faire comprendre l’utilité de son usage à la fois comme manuel d’aide à la prise de décision et comme voie d’accès au mode de penser chinois.

PROGRAMME
intervenants du Samedi 14 juin

Cyrille Javary, traducteur du Yi Jing

Léon Vandermeersch, grand sinologie français, qui le premier a signalé la source commune entre les figures linéaires du Yi Jing et les caractères de l’écriture idéographique. 
Edward Shaughnessy, sinologue américain évoquera l’histoire de la formation du texte canonique du Yi Jing à partir des récentes découvertes archéologiques chinoises.
Danielle Elisseeff, spécialiste les formes artistiques chinoises, nous fera comprendre à quel point la notion de changement constant, « l’inéluctable mutation des êtres », est au cœur de la représentation artistique chinoise.

Deux professeurs chinois, venus spécialement de Chine pour ce colloque, lui succèderont:
Pr. LI Ding: comment la rationalité du Yi Jing, fondatrice de la perception chinoise, s’inscrit dans la rationalité occidentale 

JU Fei: comment le système du Yi Jing est en écho fécond avec les
perspectives lacaniennes du fonctionnement de la psyché

Retrouvez toutes les informations sur le programme et les intervenants sur : www.colloque-yijing.com

Contact et inscriptions : Soline Haudouin 06 77 82 70 57 09 80 91 68 81

vendredi 9 mai 2014

Le luxe européen investit dans la formation interculturelle

Les marques de luxe européennes sont en train de changer leurs stratégies de vente dans la partie continentale de la Chine. Auparavant, elles s'étaient ruées vers les grandes villes chinoises pour y créer des boutiques. Cependant, que ce soit la surface des boutiques, les grandes marques mettent maintenant plus l'accent sur la communication avec les clients. 
LV, Gucci, Zegna et d'autres marques de luxe ont tous installé des grandes boutiques de plus de 1000 m2. Pourtant, les consommateurs chinois ont tendance à aller à Hongkong et à l'étranger pour les achats hors taxe. C'est la raison pour laquelle les boutiques de la partie continentale de Chine n'ont pas obtenu les bénéfices prévus. Selon le groupe Tod's, pour que les clients acceptent la différence de prix, la qualité des services est un facteur majeur: « Les consommateurs chinois ne cherchent plus simplement l'envergure des boutiques. Maintenant, ils ont davantage besoin d'un accueil face à face et d'une satisfaction psychologique. » 
Dans cette optique, Tod's a envoyé 8 vendeurs chinois en Italie pour éprouver la vie locale. « Ils vont non seulement suivre les cours de vente, mais aussi visiter les musées et assister aux concerts pour connaître l'Italie, ce qui leur permettra de mieux présenter la source de notre marque aux clients. » (source: Les marques de luxe européennes changent leurs stratégies de vente en Chine http://french.peopledaily.com.cn/Economie/8614990.html)

En offrant une formation sur-mesure à ses cadres, intitulée « Kering Greater China - Leading talent through global perspectives », le groupe français pense avoir trouvé la riposte : « Le rôle du manager est certes d'inspirer et de susciter la fidélité, mais aussi de répondre à la recherche de développement professionnel des équipes », estime la DRH de Kering Belén Essioux-Trujillo. Avec l'amélioration progressive du niveau de vie, la rémunération n'est plus un vecteur de rétention. Les cadres affichent des exigences en termes de prestations sociales, de qualité de vie… et de management. Grâce à ce (gros) investissement sur le renforcement des compétences, la DRH espère agir sur le turnover, qui atteint jusqu'à 50 % dans le secteur du luxe… ce programme va sensibiliser les décideurs au management interculturel, au « business model » atypique du luxe, mais aussi aux équations économiques du groupe. Les profils sont variés : au côté de directeurs régionaux de marques ou de magasins, des responsables RH, finances, opérations, merchandising. « Tous ont un point commun, en contact avec les boutiques, les sièges régionaux et les directions européennes, ils doivent relayer la stratégie du groupe, déployer les plans d'action, or les problèmes d'interprétation ne sont pas que linguistiques…  « L'objectif est de susciter un sentiment d'appartenance au groupe, d'encourager la constitution de réseaux internes, de favoriser les synergies et les mouvements. » La mobilité interne est en effet l'autre point sensible : en Chine, les rotations poussent plutôt les cadres vers la concurrence…(source:http://business.lesechos.fr/directions-ressources-humaines/management/0203463224746-kering-taille-du-sur-mesure-pour-ses-managers-chinois-63391.php)



Les Chinois vus par les grands patrons français en Chine

Le dernier numéro de CONNEXIONS excellent magazine de la CCI française en Chine publie des mini interviews des dirigeants Chine , en voici quelques unes: www.publications.ccifc.org/connexions69web.pdf

Philippe Verneuil, Président Michelin Chine
Dans les affaires, la qualité que vous préférez chez les Chinois (les +) : la fidélité, le pragmatisme, la volonté d’entreprendre et la prise de risque, le sens du business, la vitesse.
Leur principal défaut (les --) : Un manque d’expérience dans le management des personnes, une difficulté à travailler en équipe, un manque de spontanéité dans la communication, une méfiance initiale

Bertrand de la Noue, Représentant général de Total en Chine
les ++:  les plus remarquables, l’utilisation du temps et la patience, mais pas forcément les préférées…
les -- : leur processus de décision

Sylvain Grados Sales Director AIR FRANCE
les ++:  leur pragmatisme.
les --: le  processus de décision, parfois complexe à décrypter.

Francis Canet, Directeur général Pierre Fabre Chine
les ++:  le pragmatisme : les Chinois après unenégociation sont prêts à agir et à concrétiser les projets très rapidement.
(les --) : le manque d’opinion personnel : il est difficile d’obtenir un avis honnête, dans le casd’un désaccord ils s’abstiendront par respect d’autrui