mercredi 6 février 2013

Fusions-acquisitions: la tendance s'inverse

Selon un rapport de PwC,  si les entreprises européennes investissent traditionnellement plus en Chine que l’inverse, la tendance s’est inversée pour la première fois au premier semestre 2012  (http://www.pwc.fr/pour-la-premiere-fois-les-investissements-realises-en-europe-par-les-societes-chinoises-deviennent-plus-importants-que-ceux-des-societes-europeennes-en-chine.html)
 Les entreprises chinoises ont réalisé 32 investissements en Europe, contre 26 transactions réalisées en Chine par des entreprises européennes.
En valeur, cet écart est déjà visible depuis 2011, puisque les Chinois ont investi 11 milliards d’euros en Europe en 2011, contre 7 milliards d’euros investis par les Européens en Chine.

Fait notable, les entreprises chinoises qui procèdent à des fusions-acquisitions à l'étranger ne sont majoritairement plus des entreprises publiques, les entreprises privées qui ont conduit ces opérations ont représenté les trois premières des quatre plus grandes opérations. La somme totale des fusions-acquisitions faites à l'étranger par des entreprises privées a augmenté de 171% pour atteindre 25,5 milliards de Dollars US en 2012, un chiffre qui se rapproche de celui enregistré par les entreprises appartenant à l'État, dont les transactions ont totalisé 39,7 milliards de Dollars US.
 
Les stratégies d'investissement  révèlent des priorités différentes entre les politiques des entreprises publiques chinoises et des sociétés européennes. Du côté chinois, les fonds souverains recherchent une diversification financière et un accès aux ressources tandis que les entreprises privées font des acquisitions pour développer des avantages opérationnels. Les entreprises chinoises désirent en particulier acquérir des technologies clés sur lesquelles elles peuvent  se développer dans leur pays et à l’étranger. Les secteurs privilégiés restent, en volume de transactions, les services industriels et les télécom ; mais en valeur l’énergie et les services publics dominent, suivis par les exploitations minières.»
En termes d’investissements chinois en Europe, la part du Royaume-Uni a régulièrement diminué au cours des 15 derniers mois, et l'Allemagne est devenue la principale destination européenne des fusions-acquisitions chinoises. La France devient ainsi le 3ème pays destinataire des investissements chinois.
 
En 2011, la France a dépassé le Royaume-Uni pour devenir le premier pays européen à investir en Chine, représentant 26% des transactions européennes - au premier semestre 2012, cette proportion est même passée à 35%. Les Français ont privilégié, depuis 2006, les investissements représentant une part supérieure à 25% du capital des sociétés ciblées.
En termes de secteurs d’activité, les investisseurs français privilégient les produits industriels, et les services aux entreprises. Les acteurs chinois des telecom, des technologies et des biens de consommation ont aussi fortement attiré les Français.
 

Chômage: la Chine aussi

Selon le Wall Street Journal une nouvelle étude montre que le taux de chômage réel en Chine est le double du niveau officiel annoncé, et que les licenciements ont fortement augmenté parmi les travailleurs migrants au cours de l’année écoulée …. L’enquête portant sur  8000 ménages montre que le taux de chômage urbain a atteint 8,05% en Juin, en légère hausse de 8% en Août 2011 et près de deux fois plus élevé que le taux officiel de 4,1%. …. Le taux de chômage pour « l’armée chinoise de 160 millions de travailleurs migrants » a fortement augmenté atteignant 6% en Juin 2012 et en hausse de 3,4% en Août 2011.
La majeure partie du chômage concerne les travailleurs peu qualifiées en majorité résidents urbains. Le taux de chômage des titulaires du hukou urbain âgés de 51 à 60 est de 27,5% ….. Les diplômés des collèges sont le groupe au plus faible taux de chômage – 3,6% seulement, contre 10% pour les diplômés du secondaire.