jeudi 27 novembre 2014

vendredi 12 septembre 2014

Coach des entreprises du French Tech Tour China 2014

Ubifrance qui organise depuis 3 ans cet évènement m'a confié la responsabilité de former et coacher une quinzaine d'entreprises françaises participant au French Tech Tour China 2014.

Le contexte: Les entreprises TIC chinoises sont désormais classées dans le top 2000 de Forbes. La Chine est également le 1er marché mondial pour les PC, les tablettes, les smartphones, le nombre d'applications Iphone téléchargées, le nombre d'abonnés à la téléphonie mobile (+ de 800 millions) et le nombre d'internautes (+ de millions). 



Le principe: Le French Tech Tour Chine est une mission de 7 jours à Hong Kong, Pékin, Shanghai et Shenzhen du 23 au 31 octobre 2014 comprenant:
  1. Une préparation individualisée des entreprises françaises sélectionnées:
    • session de formation interculturelle: "Réussir la rencontre avec un prospect chinois"
    • coaching individuel 
  2. Un programme de RDV individuels de haut niveau avec les grands groupes technologiques chinois partenaires. En 2013, les 13 grands groupes chinois visités par nos PME françaises étaient les suivants: China Unicom, Huawei, ZTE, Tencent, Netease, Xunlei, PPTV, SMG, Renren, 360Buy.com, Alibaba/Alicloud, Kingdee, Yonyou.
  3. 2 soirées pitch networking réunissant la presse spécialisée, la communauté TIC locale et internationale, des investisseurs
  4. Une couverture médiatique importante en France et Chine pour les entreprises sélectionnées. 
inscriptions: jusqu'au 15 septembre 2014 
auprès de Leila Fawal, bureaux d'Ubifrance Shanghai, 
par mail: leila.fawal@ubifrance.fr 
par téléphone: +86 (0)21 61 35 20 14

mercredi 10 septembre 2014

Formation inter-entreprises à la CCIP le 2 octobre 2014 (14h-18h)

J'animerai un séminaire COMPRENDRE LES CHINOIS POUR BIEN COMMUNIQUER
jeudi 2 octobre 2014 de 14h à 18h à la Chambre de Commerce de Paris.

Ce module de formation s'adresse à des professionnels impliquées dans des relations commerciales (Client-Fournisseur-Distributeur chinois) et des partenariats en Chine.

Au programme:
  • Comprendre le point de vue chinois: La logique de Face et de guanxi
  • Les relations professionnelles: pourquoi l'amitié business remplace le contrat
  • La communication chinoise (études de cas et exercices)
    • la négociation sans débat et l'évitement du conflit 
    • Décoder les non-dits
    • Faire passer des messages efficaces car indirects et implicites
    • emails, chat et réseaux sociaux

inscriptions: Comité d'Echanges Franco-Chinois de la CCIP
Chambre de Commerce et d'Industrie de Région Paris Ile-de-France
Bourse de Commerce - 2 rue de Viarmes - 75040 Paris cedex 01
Tél : +33 (0)1 55 65 35 29 - Fax : +33 (0)1 55 65 35 07
Xiaoqing Pellemele : xqpellemele@cci-paris-idf.fr

lundi 8 septembre 2014

réduction drastique des salaires des patrons chinois du secteur public

Dans le cadre de la campagne contre l'extravagance des dépenses des fonctionnaires, Xi Jinping impose des coupes radicales de 50% à 70% dans le traitement des dirigeants d'entreprises d'Etat. Une étude de la fameuse SASAC State-owned Assets Supervision and Administration Commission a montré que de 2010 à 2011, le salaire moyen des groupes contrôlés par cette administration se situe entre 650,000 et 700,000 yuans soit 81 700€ et 88 000€. Mais dans le secteur bancaire, financier et assurances (tous contrôlés par l'Etat), les top managers chinois gagnent des salaires de plus de 2 millions de yuans soit 250000€ par an. En outre, les responsabilité des hauts fonctionnaires nommés à la tête des groupes publics seront amendées, tandis que des senior managers professionnels du métier seront recrutés à l'extérieur du sérail (?)  pour gérer l'opérationnel au quotidien. Les avantages en nature, traditionnellement très substantiels, seront réduits: voitures de fonction, immeubles de bureaux, formations, loisirs liés aux exigeances du business (karaoké, golf, spas...), voyages d'affaires et frais de télécommunications, repas, vêtements, sans compter l'adhésion aux clubs privés qui sera annulée. C'est toute la culture du guanxi qui s'en trouve menacée! Gageons que les leaders chinois trouveront des biais pour la perpétuer.

vendredi 5 septembre 2014

les entreprises américaines ne se sentent plus les bienvenues en Chine

(Easybourse.com) Selon une étude réalisée par la Chambre de Commerce Américaine en Chine, qui inclue 3800 membres de 1000 entreprises, les autorités chinoises cibleraient sciemment les sociétés étrangères dans leurs enquêtes anti-monopoles.

L’étude a été réalisée sur la base d’un questionnaire adressé à 164 membres entre le 22 et le 28 août.
60% des répondants estiment que les entreprises étrangères sont moins bien traitées en Chine qu’auparavant. Ils étaient 41% en 2013 alors que 365 membres avaient été interrogés.

Les réformes promises l’année dernière en vue de libéraliser l’économie ont tardé à voir le jour. Parallèlement, l’environnement s’est détérioré.

49% sont d’avis que les sociétés étrangères sont particulièrement sélectionnées dans les affaires en rapport avec des problèmes de concurrence et de corruption. Ils étaient 40% à le croire en 2013.

25% ont indiqué ne pas être certains ou ne pas savoir exactement ce qu’il en était. 26% ont signalé ne pas partager le même sentiment.

Selon le président de la Chambre Greg Gilligan l’évolution de la situation au sein de la deuxième puissance mondiale alimente de plus en plus une crainte chez les entreprises américaines. Il y aurait un risque réel que la Chine, en s'acharnant dans cette direction, finisse par perdre de manière permanente son attractivité.

Une douzaine de sociétés étrangères-américaines, allemandes, japonaises-ont été inquiétées dans une affaire de pratiques monopolistiques ou de fixation de prix déloyaux. Certaines de ces sociétés ont dû s’acquitter de lourdes amendes tandis que d’autres ont été contraintes à réduire leurs prix. Tel a été notamment été le cas d’Audi, de Bayerische Motoren Werke, de Mercedes-Benz, de Jaguar Land Rover, de Chrysler, de Toyota Motor et de Honda Motor.

D’après Lester Ross, vice président de la Chambre, les régulateurs chinois utilisent des moyens ''extra-juridiques'' pour conduire leurs investigations. Ces derniers se basent dans bien des cas sur des dispositions vagues ou non spécifiées dans la réglementation.

L’objectif recherché serait de favoriser la montée en puissance des compagnies domestiques dans certains secteurs phares comme la pharmacie, les appareils médicaux, les équipements technologiques et automobiles.

Dans une lettre adressée au Secrétaire d’Etat John Kerry et au Secrétaire du Trésor, Jacob Lew, la Chambre de Commerce a demandé à Washington de se rapprocher de Pékin pour discuter de la question de l’application des règles liées à la concurrence.

Le mois dernier, la Chambre de Commerce européenne avait accusé les autorités de la concurrence chinoises d’user de pouvoirs abusifs par des tactiques d’intimidation, incluant l’interdiction pour les sociétés d’être accompagnées par leurs propres avocats aux auditions.

Xu Kunlin, responsable du bureau chargé de la supervision des prix et de l'application de la réglementation anti monopole au sein de la Commission nationale des réformes et du développement, la National Development Reform Commission (NDRC), a qualifié les accusations faites infondées. « Certaines des enquêtes de la NDRC visent des multinationales étrangères mais cela ne signifie pas que nous les ciblons ».

«Les mesures anti monopole adoptées en Chine sont transparentes, justes et conformes à la réglementation existante», a commenté Qin Gang, porte parole du ministère des affaires étrangères. 

lundi 21 juillet 2014

Clarins digital strategy

Retail in China: the power of mobile helps Clarins to drive web-to-store and vice versa

By  July 21, 2014  Drop a comment
Clarins in China
The specific features of the Chinese market have led French luxury cosmetics company Clarins to consolidate its multi-channel digital positioning. The company’s mobile strategy consists of building tools to bridge the gap between points of sale and the customer’s online experience.
Interview with Julien Chiavassa, who is in charge of deploying Clarins’ digital and e-commerce strategy in the Asia Pacific region.
ally Clarins works on two different social networks, apart from the ones we know in the west. The first is called Weibo; it’s a hybrid version of Facebook and Twitter. The second is Wechat, a sort of Whatsapp with multiple functionality. Wechat has seen an explosion in user numbers and there are also many brands on the network. These two networks demand special handling because the way people use them is different in China from the rest of the world. The Weibo platform is basically all about mass communication. If you’re a brand this means you have to push the message out to users and make use of opinion leaders to try and obtain maximum visibility for your message. Wechat is more geared to CRM between brand and user. Content is more segmented, and involves the user more, offering a lot of activities and games, connections with the Customer Relations Manager. The nature of the dialogue really depends on which tool you’re using.
 in China. Close to 40% of our online traffic comes from smartphones. Yes, mobile is indeed a key part of our strategy. So our website is optimised for mobile and a percentage of our media placements are also on mobile. In fact Wechat is only available on mobile. This network is a gold mine for brands since the mobile approach helps to promote ‘online to offline’. This network, which is right there with consumers all the time, helps to bridge the gap between the point of sale and the online experience.
Well we’re just beginning with that. It’s quite difficult to produce that type of experience on a large scale but we’re doing more and more online offering of product samples. This means that customers request samples online and then go to pick them up at the store. For each marketing campaign, we run an activity of this type and we’re aiming to run some new activities. We’re constantly working on the web-to-store concept and, vice-versa, we’re increasingly pushing the use of QR codes in-store.
Are QR codes widely used in China?Yes, they are, and this is partly due to Wechat. With 500 million users in China – around 50% of the population – the network has incredible traction. The QR code enables users to sign up to brand accounts and also to pull up the contact details of a friend on the network. The Chinese are very good at using QR codes.  For example, in every restaurant, at every table, you’ll find the QR code of the restaurant. That’s why we’re increasingly incorporating them into our poster and in-store campaigns.

And what about your e-commerce strategy? What are the synergies with other channels?


Today we have two e-commerce platforms: the Clarins.com site and our ‘flagship store’ hosted on Tmall, which is the B2C section of the Alibaba Group’s Taobao. We launched our e-commerce website eighteen months ago and our ‘flagship store’ eight months ago. I should point out that Taobao and Tmall together generate 90% of all online transactions in China. In other words, almost all e-commerce goes via these two platforms, which both belong to the Alibaba group. The Tmall environment generates around 50% of all B2C transactions in China. None of the local brands even think about setting up their own brand website. Their first step is to open a Tmall site. International brands work differently of course. They usually arrive with an existing global platform, e.g. Clarins.com, and then think about whether they should open a Tmall site. We decided to do so.

Eight months after the opening of your Tmall flagship store, what sort of results have you achieved?

We’re already feeling very strong traction. The flagship store is benefiting from Tmall’s own very impressive traffic volumes. In addition to large volumes, the customer experience on Tmall is quite simply exceptional. The website provides an excellent customer experience on PC, mobile and tablet. The user is offered a wide range of functionality: order progress can be tracked online on an hourly basis, online reimbursement is very simple, and so on. And apart from the customer experience on the website, Tmall has adopted an aggressive commercial approach to push brands to offer one-off deals, such as promotions and gifts

mercredi 2 juillet 2014

l'innovation à caractéristiques chinoises

En matière d'innovation comme pour d'autres aspects, la Chine challenge nos définitions et vérités bien établies. L'innovation à caractéristiques chinoises, expression dialectique construite sur le modèle du slogan officiel "socialisme à caractéristiques chinoises" (qui désigne en fait son opposé: l'ultra-capitalisme chinois) s'est construite à l'origine sur le contraire de l'innovation: la copie, le reengineering, le dépôt de brevets qui souvent n'ont rien d'innovant). Aujourd'hui, on ne peut nier que de nombreuses entreprises chinoises font de la R&D. On s'est en aperçut quand les tribunaux chinois ont enfin commencé à sanctionner la contrefaçon...dont elles sont aujourd'hui les premières victimes! 

Selon l'étude McKinsey-MIT, l'innovation à la chinoise présente 3 aspects spécifiques:


1. Des produits fréquemment renouvelés

C'est une innovation incrémentale, sans  réelles ruptures technologiques. Le client chinois n'exige pas une qualité absolue mais d'avoir accès rapidement à des nouvelles fonctionnalités. Les entreprises doivent chercher à lancer très souvent de nouveaux produits ou développements des modes d'utilisation sans chercher la perfection technologique. A l'image de l'efficacité chinoise, c'est la rapidité qui prime sur la qualité. Selon la définition occidentale de la qualité, un produit est techniquement fiable lorsquil marche partout et en tout temps. Rappelons que cette exigence-là est celle qui fonde la science occidentale. 

A l'inverse, en Chine, est efficace celui qui résoud le problème vite. De fait, "le client chinois est habitué à un fort taux de renouvellement des produits. Le « must-have » c'est le dernier produit sorti, pas forcément le plus sophistiqué dans l'absolu."

2. Des produits « Suffisamment Bons »
Puisque les consommateurs chinois veulent les  produits dernier cri à un coût abordable, la variable d'ajustement est la qualité : «More than reliable products, the Chinese want «good enough» products "right now" even if "now" means the products are not working very well. They want affordable poducts and a reactive after-sales service when a bug occurs.» Conséquemment, il y a peu d'attachement à une marque en Chine. "Si un outsider propose de nouvelles fonctionnalités, le client chinois joue les infidèles sans complexe."

3. Des produits « toujours moins chers»
"Les Chinois ne cessent de repenser leur structure de coût et pratiquent le redesign to cost à haute dose". En Chine le cost-killing permanent prime largement sur l'amélioration continue à l'occidentale..... Le marché est tellement compétitif qu'il y a toujours un concurrent inventif qui parvient à faire baisser son prix.
"Innover à la chinoise ce n'est donc pas innover à l'occidentale. Là où nous cherchons sophistication, haut-de-gamme et perfection. La classe moyenne chinoise, elle, recherche un certain standing mais n'est pas prête à y mettre le même prix que les consommateurs de l'Ouest." 
Je ne partage pas tout à fait cette conclusion: nous cherchons tous probablement "un certain standing", pour des raisons différentes. Mais ce n'est pas tant une question de prix que de valeurs et donc de définition de ce qu'est l'efficacité d'un produit.  La vision daoiste du monde  ne repose pas sur l'idéal d'une Vérité (relayé ensuite par l'idéal moderne de Qualité) à atteindre, mais à l'image de l'eau, fluide, rapide, qui se fraie un passage. C'est ce que l'idée de "voie du milieu" 中庸之道 veut dire. Et l'innovation à caractéristiques chinoise en est la parfaite illustration, processus d'hybridation qui emprûnte le nécessaire à l'Occident pour façonner une créature (dragon) vraiment chinoise.  

source: ww.industrie-techno.com/frugale-bon-marche-sophistiquee-l-innovation-a-la-chinoise.30849