lundi 29 octobre 2012

Trophées des entreprises françaises en Chine

Environ 10000 entreprises françaises exportent en Chine. La part de marché des grands groupes est de 58%, celle des PME de 12,5% et celle des filiales de groupes étrangers de 30%. La France exporte de l'aéronautique, de la chimie, les vins et spiritueux, l'électronique, l'agroalimentaire et l'électronique. Mais tout cela (13,5 milliards d'€) ne représente que 1,27% des importations chinoises (contre 5,3% pour l'Allemagne).
 
On compte 1500 entreprises françaises implantées en Chine, employant plus de 400 000 personnes et réalisant 35 milliards d'€ de CA.
Jeudi soir j'ai assisté à une grande soirée de remises des prix (Croissance et Audace) organisée entre autres par le Comité France-Chine de la CCIParis et la CCIFChine. Il s'agissait de récompenser les entreprises françaises les plus dynamiques sur le marché chinois.

Les nominés étaient pour la plupart de grandes groupes avec quelques grosses PME comme Beaumanoir (retail vêtements), CMA CGM (transport maritime), IPSOS (sondages marketing) et L'Occitane (retail cosmétique).
Air Liquide a gagné le prix de la Croissance parce que le groupe connaît une croissance de plus de 30% par an depuis des années, dopée il est vrai par un énorme plan d'investissements.
 
SEB a gagné le prix de l'Audace car après avoir été la 1e entreprise française à acheter une société chinoise côtée en Bourse, le groupe ouvre 1100 magasins Supor Life dans des villes de rang 3 et 4 qui ne disposent pas encore de réseaux de distribution suffiamment développés.
 
Interrogées sur les clés du succès sur le marché chinois, nombre de rerésentants des entreprises nominées on évoqué  "la relation". C'est quasiment devenu un lieu commun dans le business, entre partenaires de JV, avec les dirigeants politique et l'administration chinoise etc.... En fait la "relation" est tout aussi importante à tous les échelons de l'organisation, entre collègues chinois, et notamment entre les managés et le manager.
Certains ont aussi évoqué la nécessité de s'appuyer sur des cadres chinois et de les associer aux bénéfices.
Quelques verbatim: "La Chine est différente mais nous montre de nouveaux modes de pensée".
 "Il faut comprendre l'esprit des affaires en Chine, l'esprit de la relation non-fondée sur le contrat. Il faudrait qu'il y ait une infusion de l'esprit chinois dans l'état-major des entreprises..."
 
Le directeur de la filiale française de Bank of China a souhaité pour sa part qu'on organise bientôt un prix pour les entreprises chinoises implantées en France.